A Monsieur le premier Ministre, G. Attal
Monsieur le Premier Ministre,
Cette lettre fait suite à notre première prise de contact alors que vous étiez ministre de l’Education Nationale. Nous vous avions demandé audience afin d’ aborder avec vous les problématiques liées à l’inclusion des personnels de l’Education Nationale en situation de handicap. En réponse vous nous aviez donné un rendez vous avec deux membres de votre cabinet ; malheureusement ce rendez-vous a été annulé quelques jours avant la date prévue pour cause de remaniement ministériel.
Nous avons donc réitéré notre demande auprès de votre successeure actuelle, Mme Belloubet et espérons vivement pouvoir cette fois-ci nous entretenir avec elle. Nous souhaitons alerter notre Ministère sur différents points : l’un d’entre eux est capital, il concerne les crédits attribués à la politique handicap de l’E.N : le nombre de personnels BOE a augmenté l’an passé, ce qui est une bonne chose en terme de quota, mais alors que cet accroissement induit la nécessité d’aménager plus de postes de travail, le budget inclusion part employeur de l’E.N lui n’augmente pas depuis plusieurs années ; le FIPHFP, lui, prend sa part dans l’inclusion des personnels.
Nous insistons sur le fait que ce Ministère, qui présente l’inclusion des élèves comme une priorité depuis quelques années, ne doit pas oublier que ces élèves en situation de handicap qui auront suivi la même scolarité que leurs camarades valides vont arriver sur le marché de l’emploi. Il n’est plus nécessaire de rappeler combien le fait d’être en situation de handicap est un frein à l’inclusion professionnelle. Pour favoriser le maintien dans l’emploi il faut des dispositifs, prévus dans la loi.
Aussi l’Education Nationale se devrait-elle d’être exemplaire et ambitieuse sur sa propre politique handicap à l’égard de ses personnels. Nous sommes en contact, depuis l’an passé, avec la MHIP de l’E.N ; nous échangeons et travaillons pour l’amélioration de la prise en compte des personnels touchés par la maladie ou le handicap. Cette cause est essentielle, car le handicap est l’affaire de tous, et que l’urgence d’agir plus vite en ce sens s’impose à notre pays. La première cause de discrimination en France est le handicap.
Nous vous remercions, Monsieur le Premier Ministre, pour l’attention que vous porterez à notre courrier.
Veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre respectueuse considération.
Direction collégiale d’Anthén